[BD] Le fléau des dieux

Avec le fléau des dieux, Soleil revisite la chute de l’Empire romain d’une manière très efficace, en l’intégrant à un véritable space opera. En fait, l’histoire nous propose de suivre les péripéties du chef des huns, qui va lutter contre l’empire romain qui s’étend à toute la galaxie et découvrir parmi des esclaves morts sa « déesse », qui est en fait la riche fille d’un sénateur romain et qui va les guider à travers l’espace. Très joliment dessiné, fin, bien construit, passionnant de bout en bout et rudement bien pensé, Le fléau des dieux est une série exemplaire, se construisant sur de solides bases et bénéficiant d’un savoir faire irréprochable. Soulignons d’ailleurs que tous les aspects d’une bd traditionnelle se retrouvent dans cette bd, de la guerre aux discussions, en passant par le sexe (sans tabous), la violence pure et dure, la philosophie même et la mise en abîme. Difficile de ne pas tomber fou amoureux de cette série si vous aimez ce style d’histoire. Reste qu’à partir du tome 3, les choses deviennent un peu plus banales et l’histoire plus lente, mais qu’importe, car le scénario vaut largement le coup d’œil !

Pour les intéressés, voici le résumé de l'éditeur :

Depuis 1000 ans, l'Orbis, l'empire romain galactique est en paix.
Soudain, une nouvelle terrible éclate : les Huns, une peuplade inconnue jusqu'alors, ont pillé Aquincum, une planète provinciale. L'empereur réunit aussitôt ses légions mais le destin est contre lui. Il meurt avant même le dévut de la guerre. L'Orbis doit céder aux Barbares.
Il leur abandonne Aquincum et accepte de leur livrer 12 jeunes patriciens pour qu'ils soient sacrifiés à Kerka, la déesse du chaos adorée par les Huns. Au milieu des cris de joie des Barbares, les jeunes gens sont égorgés sur l'autel du grand temple. Mais un miracle se produit. Une jeune fille se relève et sort du tas de cadavres. Et un autre miracle a lieu : les Huns reconaissent en elle leur déesse Kerka, enfin de retour.
Ni Oktar, le grand-père, ni Attila, le prince hun, ne croient à cette résurrection divine. Mais pour eux, la jeune Romaine est une aubaine. Seule la déesse peut légitimer un coup d'état contre Rua, ce roi hun décadent qui a accepté de faire la paix avec l'Orbis plutôt que de pousser plus loin ses conquêtes.
De son côté, la jeune Flavia n'a qu'une idée : fuir et retourner dans l'Orbis. Séduite par Attila, elle lui propose un marché. Elle l'aidera à s'emparer du trône si il la laisse ensuite repartir chez elle. Il accepte mais peut-on se fier à la parole d'un Hun qui veut restaurer la grandeur de son peuple en mettant l'Orbis tout entier à feu et à sang ?

Note finale : 8/10