Acteurs : Jason Statham, Kristanna Loken, Ray Liotta, Leelee Sobieski, Claire ForlaniDepuis plusieurs années, Uwe Boll, un réalisateur passé jusque là inaperçu, s'est mis en tête d'adapter sur grand écran toute une série de jeux plus ou moins connus. Le dernier n'est autre que Dungeon Siege, renommé pour l'occasion In the Name of the King. Prévu initialement pour être découpé en deux épisodes, In the Name of the king est finalement sorti d'une traite, pour un total de 2h de film environ. Contrairement aux précédentes productions du réalisateur teuton, In the Name of the King disposait d'un solide budget (70 millions de dollars), soit plus de 7 fois ce qu'il a l'habitude d'utiliser. Inutile de dire dès lors qu'il prennait un sacré risque. Malheureusement pour lui, le film a fait un véritable flop, et est actuellement loin de couvrir les frais de réalisation et de production (seulement 10 millions de dollars, soit une perte sèche de 60 millions). Inutile de dire qu'il s'agit d'un des plus mémorables flops de l'histoire du cinéma...
Mais cet échec est-il sincèrement justifié ? Difficile à dire. S'il est clair qu'In the Name of the King n'est pas un "bon" film, il n'en demeure pas moins plus réussi que la plupart des précédents projets du réalisateur allemand, avec des combats de masse, de bons acteurs et des décors somptueux. Pour percer, Uwe Boll a tenté le tout pour le tout en plagiant purement et simplement Le seigneur des Anneaux. Mais quand je dis plagier, c'est sérieux... On a donc notre cher petit Jason Statham, grand habitué des films d'action qui se retrouve dans la peau d'un fermier, style hobbit mais en plus grand, avec une scène d'introduction où il est au champ avec son fils, une douce musique, et un de ses amis qui vient lui rendre visite. En parallèle, on découvre l'ennemi de cet univers, qui n'est autre qu'un terrible magicien qui vit dans une montagne au sein d'une tour, non loin d'un volcan, avec des tas d'espèces de trolls à ses ordres. Impression de déjà vu ? C'est certain. Mais le meilleur est à venir. On citera donc la création d'une petite communauté de guerriers, deux gigantesques combats (un dans la forêt, un qui rappele le gouffre de Helm), un sbire qui n'est autre que le cousin du roi, une traversée d'une forêt enchantée, où réside des espèces d'elfes (qui sont en fait de simples femmes mais soit), des décors qui rappelent la Rohan, avec une attaque qui suit rapidement, le même style de prise de vue, etc etc... Vous l'aurez compris, Uwe Boll plagie purement et simplement l'oeuvre de Tolkien. En pratique, cela donne lieu à un sous-Seigneur des Anneaux, avec des bestioles sans style, quelques scènes risibles et des effets spéciaux un peu nazes. Voici donc pour les principaux défauts. Pour le reste, le film est plutôt sympathique à regarder, et assez bien construit, même si certaines scènes tirent un peu trop en longueur et que les musiques se révèlent plutôt médiocres dans l'ensemble. Au final, Uwe Boll nous livre donc un sous-produit, assez risible par moments mais finalement loin d'être aussi mauvais qu'on aurait pu le croire. Certains passages sont sincèrement excellents, et les prises de vue démontrent qu'Uwe Boll a gagné en maturité. Reste qu'on aurait aimé découvrir quelque chose d'un peu plus complexe que cette éternelle lutte entre deux armées, et qu'on aurait sincèrement apprécié des effets spéciaux plus crédibles. Dans l'ensemble, le constat est donc plutôt positif pour un film signé Uwe Boll. Comprenez par là que le film se laisse regarder. Mais encore une fois, le potentiel du spectacle est gâché par quelques erreurs de mauvais goût et lourdeurs qui empêchent le film d'atteindre la moîtié. Dommage, vu les sommes engagées. Reste que si vous aimez l'Heroic Fantasy, et que les films d'Uwe Boll ne vous effraient pas, vous pouvez tenter l'expérience, d'autant plus que pour une fois, on a pas trop envie de se marrer.
Note finale : 3/10
A voir si vous aimez :
- L'Heroic Fantasy
- Le jeu
- Uwe Boll
Violence : *
Sexe : /
Trailer
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